Nick Cave et ses Bad Seeds, intouchables ; Godspeed You ! Black Emperor, insondables ; Suuns, immanquables… Pour éviter de redire tout le bien de la programmation de la Route du rock, qui s'est largement confondue avec les choix de Libération, on s'est penché sur les (re)découvertes de cette 23e édition, qui s'achevait hier en forme de renaissance (lire ci-dessous). Voici notre quarté gagnant.
Jackson Scott, étoile défilante
Un set à la dynamite dans le sillage d'un disque en or. A 20 ans, le môme d'Asheville (Caroline du Nord) revisite le rock indé américain avec un sentiment d'urgence et une facilité déconcertante. «J'adore les Pixies, Nirvana, Pavement, Weezer ou Radiohead, souffle-t-il, mais je peux aussi m'inspirer des trucs merdiques sur les radios.» Jackson Scott a mis cinq mois à bricoler son Melbourne, enregistré sur un quatre pistes prêté par un pote. «J'étais comme investi, je ne parlais à personne, je suis un perfectionniste maladif», raconte celui qui pourrait parler des heures de musique. Né d'un père journaliste et d'une mère poète à ses heures, Jackson Scott a refusé d'envoyer son projet à un label. Il a balancé le tout sur le Net, avec une seule photo sur son Tumblr. Mais rien sur Twitter ni sur Facebook. La blogosphère s'est pourtant emballée. Et l'un des plus grands, Bradford Cox (Deerhunter, Atlas Sound), lui a proposé d'assurer sa première partie. Il s'es