Sur l'affiche du concert d'Eminem qui se tient ce soir au Stade de France (lire ci-dessus), on s'extasie devant la longue liste de rappeurs VIP, invités à prendre part au spectacle. Là, en caractères gras et majuscules, un nom surplombe tous les autres : Kendrick Lamar. Le Californien de Compton (aussi programmé demain à Rock en Seine), a tout juste eu le temps de sortir un premier album qu'il était déjà proclamé en 2011 «nouveau roi de la West Coast» par les parrains du genre : Game, Snoop Dogg et Dr Dre.
Fourmilière. Fort de l'enthousiasme public et critique autour de son deuxième CD, Good Kid, M.A.A.D City, Kendrick Lamar s'est rendu coupable la semaine dernière d'un couplet incendiaire sur Control, en trio avec Big Sean et Jay Electronica. Le morceau a fait au rap game américain l'effet du Coca sur une fourmilière. Seize mesures durant, il promet de «tuer» ses concurrents, qu'il cite nommément. «Je vais m'assurer que même vos plus gros fans n'entendent plus jamais parler de vous», affirme celui qui s'autoproclame, au fil des rimes, descendant de 2Pac et membre du Panthéon des rappeurs. «Qui est le meilleur MC ? Kendrick, Jigga (surnom de Jay-Z) et Nas, Eminem, Andre 3000.»
«Lamar représente une tendance nouvelle dans le rap américain, qui a besoin de se réinventer régulièrement pour se sentir vivant», rappelle le journaliste Olivier Cachin. Pour Justin Hun