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Red Bull, la musique par les cornes

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Red Bull, la marque aux canettes énergisantes s’infiltre derrière les platines de l’avant-garde sonore, choyant les jeunes groupes et son image. Elle ouvre, ce mois-ci à Paris, un studio d’enregistrement.
Red Bull sponsorise plusieurs festivals: la Villette Sonique à Paris, les Nuits sonores de Lyon. (Photo Pierre Merimee)
publié le 11 septembre 2013 à 19h56
(mis à jour le 12 septembre 2013 à 19h00)

La vitrine est sobre et trône au milieu d'une rue cossue de Paris, à quelques pas de la place des Victoires et du Palais royal. Red Bull, le monstre mondialisé de la boisson énergisante qui ramone les boyaux, y avait déjà discrètement ouvert une galerie nommée «12 Mail», en 2009. Il y inaugure ce mois-ci un studio d'enregistrement qui n'est pas là pour rigoler. D'après un spécialiste du secteur consulté par Libération, le matériel rassemblé est à la pointe du vintage classieux, mêlant ce qui se faisait de mieux dans les années 90 aux moyens modernes de diffusion sur Internet. Le tout pour 230 000 euros au bas mot, ce qui n'est pas grand-chose pour Red Bull, mais déjà une belle somme pour un studio.

Ces moyens alléchants seront mis à disposition gratuitement «sur invitation», explique son manager, Guillaume Sorge, activiste de la musique de qualité, fièrement passé chez Red Bull depuis quelques années, «parce qu'ils sont les seuls à avoir compris comment s'investir dans la musique autrement qu'en mettant des logos et en faisant des chèques».

C’est le neuvième studio que construit Red Bull dans le monde, après Los Angeles, Madrid, Le Cap ou Auckland. Autant de relais sur le terrain pour une stratégie discrètement menée depuis dix ans, qui fait de la firme un acteur omniprésent de la création musicale. Car si la marque aux taureaux est bien connue pour avoir financé le saut dans le vide de Fel