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portrait

Patrice: «swagga !»

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A 34 ans, le très zen chanteur allemand installé à Paris assume sa confiance en lui et en sa musique qui mêle reggae, folk, hip-hop.
Paris le 10 août 2013. (Photo Bruno Charoy)
publié le 23 septembre 2013 à 18h06

Pour assister aux dernières prestations in vivo de Patrice, il faut se lever tôt. Littéralement. Sur les marches du Sacré-Cœur, le 2 septembre, le concert promotionnel de son nouvel album (le sixième en studio en treize ans), The Rising of The Son, a débuté à 6 h 45, au soleil levant. Quarante-cinq minutes durant, plus de mille personnes, paquetage lait et céréales sous le bras, ont petit-déjeuné au reggae-dub-soul-folkfunk-blues-hip-hop que l'auteur-compositeur-chanteur allemand résume, lui, sous l'étiquette «sweggae music». Explication : «Ça vient de "swagga" qui, dans le hip-hop, désigne le fait d'avoir une grande confiance en soi.» Patrice n'en manque pas : «On ne peut pas mettre ce que je fais dans une case. J'ai essayé de moderniser des influences reggae avec classe, lâche-t-il sans se démonter. Je devais donc inventer un terme pour ma musique.» Du haut de ses 34 ans, il assène, un rien définitif : «Il y a des choses que je sais et d'autres que je ne sais pas. Je ne fais pas semblant, je ne triche jamais. Je suis moi.»

A Cologne, pour son set de l'aube, deux mille dormeurs s'étaient extraits de leur couette, quatre cent cinquante à Berlin… Patrice, à l'hygiène de vie de mormon - pas de tabac, très peu d'alcool qu'il a découvert il y a seulement deux ans - se lève, lui, «sans aucune difficulté» au milieu de la nuit, après trois-quatre heures de sommeil. Pire, il dit : «J'aime ça.» C'est qu'il affecti