Menu
Libération

Nancy prend des airs de Nouvelle-Orléans

Article réservé aux abonnés
Jazz . Pour fêter ses 40 ans, le festival lorrain NJP accueille des artistes venus de Louisiane.
publié le 8 octobre 2013 à 20h36

La néoclassique place Stanislas, communément appelée place Stan par les Nancéiens, prend des allures de Congo Square pendant une dizaine de jours. Pour fêter ses quarante ans d’existence, Nancy Jazz Pulsations (NJP) met le cap sur La Nouvelle-Orléans. A l’occasion de cet anniversaire, le festival opère un recentrage sur le jazz et se concentre sur les sources de cette musique, créée il y a plus d’un siècle par les Afro-Américains. Sans négliger son attachement à l’ouverture vers d’autres courants.

Mardi gras. Samedi, street jazz et marching bands occuperont donc le pavé comme à New Orleans, le temps d'une grande parade dans les rues. Emmenée par The Golden Comanche Tribe du war chief Juan Pardo, une tribu membre des Indiens de Mardi gras, la procession serpentera de la porte de la Craffe à la place Saint-Charles en costumes cérémoniels amérindiens. Leurs plumes seront colorées selon une tradition datant du XIXe siècle, quand les minorités amérindiennes et afro-américaines de Louisiane se rejoignaient pour le carnaval du Mardi gras. La série Treme, dont la saison 1 est projetée à l'occasion du NJP, retrace l'histoire de cette coutume animant la ville, qui fut martyrisée par le passage dévastateur de l'ouragan Katrina en 2005.

Véritable institution parmi les fanfares de rue, le Dirty Dozen Brass Band, fondé il y a trente-cinq ans, a su revitaliser le genre. Mené par le saxophone baryton Roger Lewis et le