Pas vraiment habitués à ça, les couloirs de Libération ont côtoyé vendredi un cube de muscles. Casquette Miami Heat sur le crâne, Kaaris était venu parler de son premier album, Or noir, sorti en début de semaine. Révélé au grand public grâce à son featuring dans Kalash, le rappeur de Sevran a su enchaîner avec Zoo, puis Binks en gardant le même flow rageur. En quelques titres, celui qui faisait figure d'outsider du rap français depuis dix ans s'est imposé en véritable poids lourd, jusqu'à définir la virilité pure pour le blog haterz.fr.
«Or noir», numéro un sur iTunes le jour de sa sortie, a suscité une énorme attente…
Cet engouement arrive après plus de dix ans de carrière dans le rap, comment le vivez-vous?
J'ai mis très longtemps pour en arriver là, donc pour moi c'est normal. Je considère que j'ai fait le chemin pour avoir ça. C'est le mektoub [destin, NDLR]. Mais si j'avais pu sortir cet album deux ans avant, je l'aurais fait.
Quel a été le tournant selon vous?
Kalash, rien d'autre.
Kalash:
En l’enregistrant, vous vous doutiez que ce morceau allait avoir un tel retentissement?
En l’écoutant j’étais comme un ouf, comme un fan. Je savais que c’était un bon morceau, mais pas qu’il ferait autant de bruit. Je me doutais qu’il allait faire parler, parce qu’un projet de Booba fait toujours parler. Mais c’est aussi à double tranchant de faire un morceau avec Booba: on est surmédiatisés grâce à lui, mais on peut aussi se faire écraser par son poids. C’est arrivé à d’autres artistes avant moi, il ne fallait pas que ça m’arrive… Je pense que j’ai réussi mon coup.
Après Kalash, vous avez réussi à vite sortir un autre titre qui a beaucoup tourné sur Internet: Zoo…
On était obligés d'enchaîner.