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Musique/Special Fiac

Riccardo Chailly repense son Brahms

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L’orchestre du Gewandhaus de Leipzig et son directeur musical livrent une nouvelle intégrale des symphonies du compositeur en CD et à Pleyel.
Jean-Luc Verna: «Suzanne Janet Preault», 2011 (transfert sur papier ancien rehaussé de crayon de couleur, pastel gras et fard, 54,3 x 53,5 cm), courtesy Air de Paris, Paris. (Photo Marc Domage)
publié le 23 octobre 2013 à 19h36

SPECIAL FIAC. Le choix de Jill Gasparina, directrice de la Salle de Bain à Lyon: «Ce que je retiens de Brahms, c'est sa position entre deux époques, le classicisme et le romantisme, ainsi que sa volonté de puiser dans les racines de la musique. Avec son groupe I Apologize, Jean-Luc Verna est bien plus proche du punk que de Brahms, mais on trouve dans son travail une rigueur, une sensibilité toute classique. Et dans cette œuvre graphique, c'est justement un portrait de la chanteuse anglaise punk Siouxsie (Susan Janet Ballion) qui vient se télescoper avec une figure funèbre du sculpteur romantique Auguste Préault (Le Silence, 1842-43).»

Le soir est descendu sur l'Augustplatz de Leipzig où se font face l'Opéra et la Gewandhaus, ou «Halle aux tissus», qui abrite l'orchestre du même nom. Erigé en 1781 sous la houlette de l'architecte Johann Carl Friedrich Dauthefut, le bâtiment original fut remplacé en 1884 par un nouvel édifice signé Martin Gropius, puis par un auditorium moderne, inauguré en 1981, année du bicentenaire de la phalange symphonique. Pour ouvrir la saison, Riccardo Chailly, directeur musical de la formation depuis 2005, a programmé un «Brahms-Zyklus» explorant la musique du compositeur romantique (1833-1897), œuvres pour piano seul et musique de chambre comprises. Au même moment, le chef et l'orchestre publient, chez Decca, une intégrale de ses symphonies ainsi qu'un nouvel enregistrement