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Arcade Fire, fête chercheuse

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Les Canadiens sortent l’imparable «Reflektor», quatrième CD vivifiant et bipolaire rodé à Miami.
Depuis début septembre, le collectif multiplie les coups d'éclat pour faire monter l'ambiance. (Photo JF Lalonde. )
publié le 28 octobre 2013 à 18h56

Dans la file d'attente qui s'étire paisiblement autour du bâtiment aux couleurs bariolées, la jeune femme déguisée en hippie en revient à peine : «Je suis originaire de New York et ça fait maintenant un an que j'habite Miami. Or, c'est la première fois que j'entends parler d'un concert comme ça, dans une ville où il n'y a pas vraiment de scène locale, ni même de salle, hormis quelques clubs sans grand intérêt.»

Alias. Pendant qu'elle parle, un garçon arborant un tee-shirt fluo «I'll be your face painter tonight» («ce soir, c'est moi qui vous maquille») lui dessine sur le visage un des cinq motifs préalablement définis par le groupe. En ce jeudi soir d'octobre, c'est la fête à Miami. Après avoir joué la veille sous les boules à facettes du Mekka, Arcade Fire s'apprête à donner son deuxième concert consécutif dans une ville où il ne s'était encore jamais produit. Et comme partout ailleurs, l'événement suscite une ferveur inversement proportionnelle à la taille des lieux où la formation, bardée de récompenses et abonnée aux superlatifs, a choisi de se roder.

Capable de remplir des arenas, le groupe battant pavillon canadien a en effet opté pour des endroits confidentiels, en préfiguration du lancement mondial, hier, de son quatrième (et double) album, Reflektor. En Floride, il s'agit du centre culturel du quartier Little Haiti, façon de sensibiliser le public américain à la situation de l'île caribéenne d'où est ori