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Libération
Interview

«Le premier mot qui nous vient à l’esprit est "carnaval"»

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Attablés dans un restaurant, les frères Win et Will Butler reviennent sur la gestation de leur nouveau disque :
The Reflektors, un des avatars d'Arcade Fire, à Miami. (Photo Eric Kayne. )
publié le 28 octobre 2013 à 18h56

Au lendemain de son deuxième concert local, Arcade Fire reçoit à Miami dans un petit restaurant haïtien de la 5e Rue aux murs constellés de fresques bigarrées. C'est là que le groupe, après quelques entretiens téléphoniques avec des confrères, a décidé de cantonner l'ensemble de sa promo mondiale, limitée à une poignée de médias (Libération étant l'unique représentant français à figurer au casting, avec Arte). Aussi sélectifs soient-ils dans la manière de communiquer, les musiciens d'Arcade Fire savent se montrer disponibles une fois les barrages franchis, conviant même l'interlocuteur à partager leur déjeuner autour de quelques mets concoctés par le cuistot du Tap Tap. Juste après que Win et Will Butler, les deux frères texans de la bande, se sont mis à table.

Win Butler, vous venez d’avoir (avec Régine Chassagne) votre premier enfant, cela a-t-il eu une quelconque incidence sur la conception de l’album ?

Win : Nullement, d'autant que notre fils est né [en avril] alors que nous en étions à la finition du disque. Les seuls effets vérifiables concernent le sommeil, tous les parents de la Terre étant logés à la même enseigne.

Comment définiriez-vous la relation de deux frères au sein du projet Arcade Fire ?

Win : Maintenant que nous sommes adultes, cela ressemble à celle de deux meilleurs amis du monde. Chez nous, la musique remonte à loin[leur grand-père, le jazzman Alvino Rey, guitariste