Menu
Libération
MUSIQUE

Jagwar Ma imprime sa patte sur Pitchfork

Article réservé aux abonnés
Rock. Révélation de l’année, le groupe australien bondissant jouera samedi dans le cadre du festival qui commence jeudi à Paris.
Jono Ma et Gabriel Winterfield, têtes pensantes du trio. (Photo Laura Coulson)
publié le 30 octobre 2013 à 19h36

Portés par Howlin, un album détonnant encensé par la critique, mais éreintés par les dates enchaînées pour le défendre, les Jagwar Ma auraient pu être mal lunés. Pourtant, ces mômes-là semblent bien avoir l'intention de regarder le soleil dans les yeux. Lorsqu'on a retrouvé à Manchester, il y a quelques jours, ce groupe australien étiqueté trop facilement «made in Madchester», le trio se savait en terrain conquis. Gabriel Winterfield (voix, guitare), Jono Ma (synthés, samples) et Jack Freeman (basse, chœurs) ont donc causé ce matin-là d'octobre, deux heures durant, d'influences, de musiques, de vies. Avant d'enchaîner sur la visite des disquaires, sans oublier de regarder le match de Man-U dans un pub. La nuit tombée : ambiance électrique, public éclectique, set mystique, leur electro-pop, rétro et futuriste, une musique organique et synthétique, a cartonné. Comme elle avait renversé la table à la Flèche d'or, à Paris, en septembre. Ils rêvent donc de récidiver en modèle XL à la Grande Halle de la Villette, demain, pour la 3e édition du festival Pitchfork (lire ci-contre).

Le contrôle, la sincérité

Jono Ma : On vit en Europe depuis un an et demi et à Londres, depuis un an. On tourne beaucoup. Mais c'est moins raide que de rouler des dizaines d'heures en Australie pour, à l'arrivée, écumer des bars où les gens ne vous écoutent même pas. Là, on choisit des petites salles, histoire de ne pas s'enf