Quelques heures avant d'entrer sur la scène du Pitchfork festival à Paris, les deux frères Lawrence se sont séparés, épuisés. Arrivés directement de Washington où le groupe donnait lundi un concert, Guy est parti à l'hôtel pendant qu'Howard enchaîne les interviews, l'œil las. L'an dernier, la house mélancolique de Disclosure faisait déjà partie de la programmation du Pitchfork ; cette année, grâce au succès de leur premier album Settle, sorti en juin dernier, le groupe est l'une des têtes d'affiche du festival avec The Knife et A-Trak. Tout ne réussit pas pourtant aux deux frères de 19 et 22 ans : James Blake vient de leur chiper le prestigieux Mercury Prize. Une petite défaite qui visiblement ne les empêchera pas de dormir.
Comment avez-vous vécu le succès de votre premier album Settle ?
C’est extraordinaire, nous étions très surpris. Nous ne nous attendions pas à un tel accueil. On se disait que quelques blogs spécialisés dans la musique indie et la scène underground parleraient du disque, on ne pensait pas du tout se retrouver dans les classements de vente d’albums…
Vous avez l’impression que Disclosure est un poids lourd de la scène musicale anglaise maintenant ?
Non pas du tout. On fait partie de cette scène, c’est sûr, mais où je ne sais pas vraiment… Et pour une raison obscure, nos chansons ne passent pas en radio, donc...
Vous avez été déçus de ne pas remporter le Mercury Prize ?
Oui un petit peu. On était très content d’être nommés, surtout quand on voit la qualité des autres artistes sélectionnés, tous auraient pu gagner. Mais franchement James Blake est le bon choix. Il a une telle influence sur nous... Nous n’aurions jamais fait ce genre de musique s’il n’existait pas.
La musique électronique n’est pas vraiment une spécialité anglaise. C’est particulier pour vous de jouer en France, où la scène locale est très vivace ?
Oui, com