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Libération
Critique

Bertrand Belin dans le flot de Tarkos

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Hommage. Ce dimanche à la Maison de la poésie, dans le cadre du festival Paris en toutes lettres, le chanteur magnifie les textes de l’auteur méconnu, disparu en 2004.
Bertrand Belin la semaine dernière à Paris: «Quand j'ai commencé à lire Caisses de Tarkos, c'était comme si un génie sortait d'une lampe». (Photo Yann Rabanier)
publié le 8 novembre 2013 à 18h06

«La plupart des gens apprendront l'existence de Tarkos avec sa disparition», écrivait ce journal au moment de sa mort, à 40 ans, en 2004. D'autres découvriront le poète Christophe Tarkos le jour de sa résurrection, ce dimanche à Paris, dans la bouche et le corps de Bertrand Belin.

Ces deux-là étaient, comme on dit, faits pour s’entendre, même s’ils ne se sont jamais rencontrés. Entre les litanies de l’un et les chansons de l’autre, il y a des choses qui se répondent. Sur scène, c’est plus frappant encore. Le pont s’est bâti en septembre lorsque Belin a été invité par les Correspondances de Manosque, le festival littéraire dirigé par Olivier Chaudenson, à mêler ses textes à ceux d’un poète. Ce fut une soirée passionnante, drôle et heureuse, à laquelle assistèrent en particulier le père et le fils de Christophe Tarkos.

Le festival Paris en toutes lettres donne ce dimanche une seconde chance à ce moment aérien, qui voit Belin alterner chansons de ses deux derniers CD (Hypernuit, 2010 et Parcs, 2013) et lecture de poèmes issus de Caisses (P.O.L 1998). «A la veille de mes 40 ans, un ami m'a offert ce recueil, se rappelle Bertrand Belin. Quand j'ai commencé à le lire, s'est déployée devant moi une chose vivante. Dès la deuxième phrase ou presque, je me suis mis à lire le texte à voix haute aux gens autour de