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CRITIQUE

«Matangi»: M.I.A. en petite forme

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Trois ans après le succès de «Maya», la rappeuse revient avec un quatrième album un peu fade.
La pochette de «Matangi». (Photo DR )
publié le 14 novembre 2013 à 12h48

Mal parti, on a bien cru que le petit dernier de M.I.A. ne sortirait jamais. Annoncé depuis novembre 2012, le nouveau voyage sonore de l’Anglaise s’est fait désirer pendant au moins un an. Tout d’abord repoussé pour cause d’agenda : M.I.A. prétextait fin 2012 être trop occupée par l’exposition d’une œuvre d’art à la biennale de Kerala (Inde), une collaboration avec la maison Versace… Et un livre.

Puis ce fut au tour de la maison de disques, Interscope, de rejeter les premières ébauches de l'album. Trop «positif» pour celle que ses producteurs s'étaient donné tant de peine à ériger en «ennemie public numéro 1» comme le déclarait l'artiste dans une interview au site australien Gold Coast en janvier dernier.

Interscope voulait de la noirceur ou en tout cas retrouver l'agressivité des titres Galang ou Bird Flu qui ont fait la notoriété de Maya Arulpragasam. Mais la chanteuse semble plus intéressée par un trip à la Slumdog Millionaire et son fameux Paper Planes qui l'a définitivement sortie des milieux indé en 2008.

Transe 

Déjà avec les titres Bad Girls ou Come Walk With Me, M.I.A vivait à nouveau ce vieux rêve de rappeurs : chanter. Aussi douée pour le refrain qui hante les fréquences radio que le rap engagé et dérangeant, M.I.A. choisit, avec Matangi, le clair-obscur. Pile au milieu, avec 14 titres qui s'écoutent comme on fait un voyage initiatique.

C'est d'abord un début d'album surprenant où les rythmiques