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Interview

Michael J. Sheehy: «D’avoir incendié mon logement m’a fait arrêter de boire»

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Le chanteur évoque sa renaissance au sein de Miraculous Mule.
Michael J. Sheehy. (Photo Joel Stevens)
par BAYON
publié le 20 novembre 2013 à 18h06

Parmi les échos qu'éveille l'écoute aveugle (sur épreuve) du manifeste à remonter le temps Deep Fried, celui de Michael J. Sheehy, figure anglaise effacée, sous ce nom ou celui du Dream City Film Club, cultivant un rock smart sans joie. Renseignements pris, le nouveau trio britannique Miraculous Mule, c'est lui. D'où la petite chanson «nègre» 2013 développant celle de Ill Gotten Gains 2001 ou Ghost on the Motorway 2007, du temps où l'homme se disait triste à mourir («Je tiens quiconque n'est pas désespéré pour malade»), alcoolique, drogué, délaissé, et total : «Oui, je rumine mon suicide.» Deep Fried ouvre un nuancier vieilliste partagé entre sept reprises, dont six signatures hobos perdues et trois créations.

En tête, et entêtant, à ce rayon, Satisfied, boogie du vide mystagogique, résonnant avec la pochette allumée ; puis Evil on My Mind, blues bagnard plus aride que nature, fleuron 2 de la représentation. Création ou recréation, ce qui distingue l'entreprise de précédents innombrables, notamment des temps Swinging London - Animals, Who, Them et autres VIP's ou Rolling Stones -, c'est le rigorisme procédural. De l'instrumentarium à l'arrangement, la célébration est stricte et décapée.

Le groupe consiste en Ian Burns, Patrick McCarthy, et Michael J. Sheehy donc. Le dernier signe les paroles oraculaires. Les trois mettent au pot-pourri côté musique. La scène se passe aux Fortress Studios de Londres. D’o