Menu
Libération
INTERVIEW

Casseurs Flowters: «On a voulu faire l'équivalent musical d'un buddy movie»

Article réservé aux abonnés
Après treize ans d'existence, Casseurs Flowters, le groupe des deux rappeurs caennais Orelsan et Gringe, sort enfin son premier album. Rencontre.
publié le 22 novembre 2013 à 19h24

Après avoir vendu plus de 115 000 exemplaires de son album le Chant des sirènes (2012), Orelsan revient à la formation de ses débuts, et il était temps: depuis la création du groupe, il y a treize ans, les Casseurs Flowters -Gringe et Orelsan- n'avaient jamais sorti d'album. C'est désormais chose faite avec dix-sept titres aux allures de teen-movie qui décrivent une journée type du duo caennais, entre lose, ivresse et grand n'importe quoi.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire un album à deux?

Orelsan: On était ensemble en tournée pendant un an et demi, on s'est dit «ça fait treize ans qu'on a le groupe, est-ce que ce serait pas le moment de sortir un truc?» On s'est rendu compte qu'on avait plein de trucs à raconter et qu'il fallait le faire maintenant: c'est une période de notre vie dans laquelle on est encore un peu, si on avait encore attendu, ça aurait été trop tard.

Vous vous connaissez depuis quand?

Gringe: On se connaît depuis 1999, donc depuis quatorze ans. Je savais qu'Aurél rappait, mais on n'était pas dans les mêmes sphères d'amis. Dans une ville comme Caen, on allait forcément se croiser. Un jour il est venu me voir alors que je travaillais comme vendeur dans un magasin de skate et m'a proposé de monter un groupe. On s'est retrouvés dans un restaurant mexicain en face du magasin, à manger un steak d'autruche et à boire un jus de cactus.
Orelsan: C'était la première fois que j'allais au restau avec quelqu'un de mon âge, mais vu ce qu'il avait