Plonger dans ses Amants parallèles, cinquième album de sortie lundi, c'est comme sauter à pic du grand plongeoir d'une piscine dans un coup de cœur entre un homme et une femme qui se racontent l'un après l'autre, «pas les mêmes, pas mélangés, pas loin», mais «à côté quand même». Comme dans un film. Comme dans la vie. Dans l'entre-deux des amours fusionnelles et des amours cyniques qui ne durent que trois ans. En accompagnement, pas de violons. Juste deux pianos, dont un «préparé» (comprendre sacrément trituré) par Clément Ducol et Maxime Le Guil d'où sont aussi sortis du souffle, des craquements de pédales ou de feuilles qu'on froisse. Au finale, une bande-son pas technique mais mélodique, version cinématographique. Envoyez le son.
Vous avez chanté Ardant, Dewaere, Ken Loach et, cette fois, c’est Mia Farrow. Vous êtes très cinéma ?
J'ai toujours beaucoup tourné autour. A mes débuts, j'étais très influencé par la Nouvelle Vague, les situations amoureuses, Jean-Pierre Léaud dans les Truffaut… A 25 ans, je n'avais pas vécu d'histoires très longues et ne voulais pas faire semblant d'avoir une vie qui n'était pas la mienne. Maintenant, c'est différent, je vais un peu moins au cinéma. J'ai de plus en plus de mal à croire des acteurs que j'ai déjà vus jouer cent fois, alors je ne vois quasiment plus que des films dans lesquels je ne connais personne. Et puis, j'ai fait sacrément attention. Dans ce disque il n'y a que trois noms propres ! Mais je me suis fait un garrot pour en arriver là, alors que c'est ma pente naturelle. Malgré tous mes efforts,