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Libération

Détours et retour

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S’il n’a pas sorti de disque, Vincent Delerm n’a pas chômé ces dernières années, entre théâtre et photo.
publié le 22 novembre 2013 à 20h16

Cinq ans sans album, depuis ses Quinze chansons qui vous berçaient comme dans un hamac en ouate avec des acteurs qui s'appelaient Terence et l'Angleterre dans le viseur de Martin Parr… Et le revoilà avec une histoire d'amour. Après moult détours. Retour sur ce quinquennat durant lequel le chanteur n'a pas bullé et peut même se piquer d'avoir tenté d'expliquer, avec la complicité de Jean Rochefort, la différence entre être de droite et être de gauche à un gosse de 10 ans dans un livre-CD (Léonard a une sensibilité de gauche, chez Actes Sud junior).

Coquet. Décembre 2011. Au théâtre des Bouffes du Nord, Vincent Delerm crée Memory, spectacle musical mis en scène avec l'aide de Macha Makeïeff. Cerise sur la passion du gars pour le cinéma, quelques mots (enregistrés, ça va de soi) de Woody Allen soi-même en propos liminaire. Memory, c'était l'histoire de Simon cherchant «cinquante façons de retenir le temps», tant il est chiffonné par l'idée du temps qui passe, des modes qui se démodent, comme ces autoreverse Aiwa que chacun voulait et puis dont tout le monde finit par se foutre. Plus acteur (très bon) que chanteur, Vincent Delerm y sert pourtant d'excellents et facétieux morceaux que ce coquet refuse encore obstinément de voir resservis en CD. Bilan ? Une très longue tournée de 70 dates conclue à l'Olympia.

Manèges. Le reste ? On le connaît moi