Sorti du conservatoire en 1993 avec un premier prix de violon et un autre de musique de chambre, Renaud Capuçon n’est pas le plus grand violoniste vivant. Mais cet émule de Nathan Milstein et d’Arthur Grumiaux n’en reste pas moins l’un des rares solistes français à être connus dans le monde entier.
Retrouvailles. On l'a vu triompher l'hiver dernier avec le Boston Symphony Orchestra dans le Concerto pour violon et orchestre en ré mineur de Sibelius. Et avant de débarquer ce soir à Pleyel pour interpréter le Concerto pour violon et orchestre n°3 de Saint-Saëns, il était attendu au Concertgebouw d'Amsterdam pour donner avec son frère violoncelliste, Gautier Capuçon, le Double Concerto de Brahms, sous la baguette de Bernard Haitink.
Si les médias français parleront sans doute beaucoup de lui au moment du festival de Pâques d’Aix-en-Provence, dont il est directeur artistique, Renaud Capuçon n’en fait pas moins événement cette semaine, car il va retrouver, à Pleyel, le Philharmonique de Radio France et le jeune chef Lionel Bringuier, avec qui il a gravé son nouveau CD.
Consacré à Saint-Saëns, ce disque marque ses retrouvailles avec son frère qui a gravé, lui, le Concerto pour violoncelle n°1 ; les deux croisant l'archet sur la Muse et le Poète. Entre raffinement impressionniste et passion romantique, ces trois chefs-d'œuvre de la musique française trouvent avec les frères Capuçon et l