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Les Trans se font Labelle

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Vendredi soir, le Réunionnais est venu revisiter son récent album, «Ensemble», dans un live voyageur. Une vision électronique qui ouvre un avenir radieux au maloya, la musique traditionnelle de l'île.
Le Réunionnais Jérémy Labelle (Photo Samuel Kirszenbaum pour Libération)
publié le 7 décembre 2013 à 17h13
(mis à jour le 8 décembre 2013 à 9h57)

Merci Stromae. Attendu par des hordes de fans venus très tôt au Parc des expositions de Rennes pour le voir dans le cadre des 35e Transmusicales, le Belge a offert vendredi un public attentif aux artistes qui le précédaient sur la scène du grand hall 9.

Le Français Labelle en a profité à plein en se lançant dans un live électronique brillant de bout en bout, brassant le maloya de ses racines réunionnaises et ses connaissances musicologique qui le connectent aussi bien à l'Inde qu'à Madagascar. Une mise en forme passionnante de son premier album, Ensemble, publié il y a quelques mois.

«J'ai grandi à Rennes où mon père était fonctionnaire, expliquait Jérémy Labelle quelques heures après son concert, vendredi. Mais je retournais régulièrement à la Réunion, et je suis donc resté connecté à ces racines. Lorsque j'ai terminé mes études de musicologie et d'ethnomusicologie en 2011, j'ai décidé de m'y installer. Ça faisait sens : j'étais programmé au festival Electropicales, qui joue un grand rôle sur place, et ma copine venait de recevoir une bourse pour étudier, d'un aspect théâtral, le rituel hindouiste de la marche sur le feu - qui n'est plus pratiqué qu'à la Réunion. Je l'ai aidée à enregistrer des sons pendant les cérémonies, qui ont nourri l'album. M'installer à la Réunion, ça m'a permis de plonger dans la complexité de la musique de l'île, qui est difficile à saisir depuis la métropole.»

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