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Festival

Transmusicales : l'écho du monde résonne à Rennes

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La 35e édition du festival défricheur s'achève ce soir. Retour sur la journée et la nuit de samedi, marquée par l'urgence des voix ukrainienne de Dakhabrakha, la furie Rhume et l'entêtante techno orientale d'Acid Arab.
Les Ukrainiens de DakhaBrakha lors des Transmusicales, à Rennes, samedi soir. (Photo Thomas Bregardis. AFP)
publié le 8 décembre 2013 à 14h48

Il fallait que ça arrive et personne n’est réellement inquiet. Jean-Louis Brossard, le programmateur historique des Transmusicales de Rennes depuis la création du festival en 1979, a annoncé qu’il allait passer la main à l’équipe qui l’entoure depuis quelques années. Cela se fera progressivement, la préoccupation principale étant de ne pas rompre le charme si particulier de ce festival qui rend le public disponible à l’inconnu quand tant d’autres le convoquent sur la promesse du déjà-vu.

Cette année encore, les Trans ont rempli cette mission les oreilles grandes ouvertes. Elles l’ont même sublimé dans une édition qui restera l’une des plus réussies de ces dernières années, peuplée de moments suspendus, portée par un public capable de s’enthousiasmer la tête la première pour des groupes qui l’auraient fait hésiter sur le papier.

De la soirée de samedi (avant une dernière salve ce soir à l'Ubu), on gardera notamment un souvenir secoué du maloya de Tiloun, qui cache des montagnes d'émotion dans son énergie communicative. On croyait alors avoir eu la dose de poils hérissés pour la nuit, mais on savait aussi qu'arrivaient sur la même scène, quelques heures plus tard, les Ukrainiens de Dakhabrakha.

Toques et robes

Eux sont venus non seulement avec leur musique unique qui mélange polyphonies d'Europe de l'Est, percussions africaines - voire hip-hop et rock -, mais aussi avec une actualité politique brûlante : les