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Libération

Jean-Louis Foulquier appareille à La Rochelle

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Disparition. L’ex-animateur de France Inter, fondateur des Francofolies, est mort mardi à 70 ans.
publié le 11 décembre 2013 à 20h06

A une époque où Internet n'était pas né, le rituel était immuable : chaque soir de la semaine à 20 heures, on recherchait France Inter sur la désertique bande FM et on écoutait Y'a d'la chanson dans l'air, qui cédait la place au bout d'une heure à l'éminence rock Bernard Lenoir. Jean-Louis Foulquier, avec sa voix bourrue et chaleureuse, y recevait ses invités en public. On y parlait de chanson française autant qu'on l'écoutait. Giscard était à l'Elysée et les héros du moment se nommaient Alain Souchon, Renaud ou Michel Jonasz, Lavilliers s'imposait après des années d'anonymat, Higelin faisait un come-back fracassant… Et les anciens, de Barbara à Ferré, de Gainsbourg à Nougaro, étaient toujours de la partie.

Errements. Antidote à la variété mièvre dont les Carpentier faisaient commerce à la télé, l'émission de Foulquier diffusait des paroles libres, hors système parce qu'artistiquement trop exigeantes (Jacques Bertin, Jean Vasca) ou politiquement gênantes (Catherine Ribeiro). Une légion de débutants s'y fera connaître : Yvan Dautin, Gilbert Laffaille, et tant d'autres aujourd'hui oubliés : où sont passés Antoine Tomé, Christine Authier, Jérôme Berrichon ou Gilles Langoureau ?

Avec son style amical et complice, proche du Pop Club de José Arthur, sur la même antenne, Jean-Louis Foulquier prêchait la bonne parole francophone pour un vaste public. Il savait de quoi il parlait : c'est pour devenir chanteur qu'il avait quitté La