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Libération
Pop

Romance électronique et gym-tonic

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publié le 20 décembre 2013 à 19h36

James Blake
Overgrown
(Polydor)

L'année 2013 était – aussi – la sienne. Révélé en crooner diaphane dans son premier album, en 2011, alors qu'on le croyait parti pour une carrière de producteur électronique de l'ombre, James Blake a enfoncé le clou avec Overgrown, le manifeste d'un jeune homme enfin bien dans sa peau. C'est une romance électronique sur beats modernes, étoffée par la présence de RZA puis un remix avec Chance the Rapper. James Blake achève de fondre la pop, le r'n'b et le hip-hop.

Bachar Mar-Khalifé
Who's Gonna Get the Ball… (Infiné)

Du plaisir de voir un talent attendu éclore pleinement. Le fils du Libanais Marcel Khalifé était jusqu'ici un instrumentiste demandé et l'auteur d'un beau disque de poésie noire en 2010. Ce second album, Who's Gonna Get the Ball…, plus abouti musicalement, fait remonter ses souvenirs d'enfant et des textes kurdes ou syriens dans une fuite bille en tête au piano. Caractériel et rare, Bachar Mar-Khalifé s'est aussi révélé poignant sur scène tout au long de cette année passée.

The Knife
Shaking the Habitual (Rabid)

Shaking the Habitual, la forme et le fond. Sept ans après son dernier album, la fratrie suédoise est revenue remontée comme un troupeau de coucous pour s'attaquer à l'incapacité des sociétés occidentales à en finir avec les inégalités entre genres. Tout ça en