Menu
Libération
Jazz

Quelques larmes de plus pour Bebo Valdés

Article réservé aux abonnés
Une édition anniversaire de «Lágrimas Negras» fait redécouvrir le pianiste cubain, disparu en mars.
publié le 26 décembre 2013 à 20h26

Ala fin du mois d'octobre, quand le FC Barcelone a battu 2 à 1 son rival historique, le Real Madrid, au Camp Nou, Joan Anton Cararach s'est frotté les mains. D'abord comme supporteur du Barça, mais surtout en tant que directeur du festival de jazz de Barcelone : «Gagner le Clásico rend les Barcelonais heureux et quand ils sont heureux, ils se font plaisir. Je savais que les concerts de la semaine suivante allaient faire le plein.»

Cabaret. La prophétie du directeur s'est réalisée : pour écouter le pianiste cubain Chucho Valdés, quelques jours plus tard, il y avait foule au Palau de la Música, superbe salle de 2 000 places, de style moderniste. La veille, le même Chucho, entouré d'invités, avait rempli une autre salle, le Barts, sur l'avenue Parallel, avec un hommage à son père, Bebo Valdés, disparu six mois auparavant.

Joan Anton Cararach, ancien critique musical (de jazz et d'opéra), est depuis douze ans à la tête du plus ancien festival de jazz d'Espagne (il a été créé en 1966). «Lors de ma première édition, explique-t-il, Bebo était présent, comme invité du big band du saxophoniste Eladio Reinón. C'était bien avant le film Calle 54 et le disque Lágrimas Negras.» Le géant cubain (il mesurait 2  mètres) est revenu plusieurs fois au festival, et il semblait logique que sa mémoire soit évoquée lors de la manifestation. Malgré un agenda chargé, Chucho Valdés a accepté sans hésiter.

D