Le Prince Miiaou revient enfin, et on n'en revient pas de ce retour canon. Son quatrième album Where is the Queen, est un grand album de rock-pop indé, à l'ambition, à la beauté et au souffle précieux, car rare. L'Hexagone tient, avec elle, une véritable exploratrice, une écorchée frondeuse, une grande femme, défendue très tôt dans ces colonnes. Qui doute de tout, mais dont la musique ne doute de rien: elle avance, le vent de face, et toise, seule, les éléments contraires.
L'éternelle angoissée à l'exigence ravageuse avait failli tout laisser tomber après un troisième album Fill the Blank With Your Own Emptiness pourtant porté aux nues en 2011 par la critique, dont Libé. Et après un documentaire de Marc-Antoine Roudil en 2012, qui apprivoisait au plus serré la violence et la solitude créative, dépailletisait un moment de vie d'une artiste intransigeante, entière. La fille ne goûte guère des mises en lumière.
«C'était devenu un métier dévorant, où je devais répondre à tant d'exigences: je n'étais alors peut-être pas prête à gérer tout cela», souffle-t-elle. La fille de Charente-Maritime a quitté sa maison qu'elle retape et a fui à New York de mars à juillet 2012, pour déprimer un peu plus, oublier, s'oublier. Mais trè