Ryan Lott, alias Son Lux, est un control freak, mais il se soigne. Et une bonne partie de ce traitement passe cet hiver par sa première tournée internationale en groupe - qui s'arrêtera ce samedi à Tourcoing et dimanche au festival francilien Mo'Fo (lire ci-contre) -, chargée de défendre son troisième album, Lanterns.
Le disque, sorti en toute fin d'année dernière, s'est révélé grandiose et brillant. Son Lux montre enfin qu'il est un mélodiste accompli tout en utilisant tous les moyens de la pop, de la musique de chambre, de l'électroacoustique, du hip-hop et de la techno pour remplir d'idées chaque recoin de ses chansons. «J'ai beaucoup écouté les grands noms de la pop ces dernières années, parce qu'écrire une mélodie, c'est ce qu'il y a de plus dur. Ça ne s'apprend pas», expliquait mercredi soir le trentenaire américain, désormais installé à New York.
Assis à une table du café du MC Theater - une belle salle de briques posée au bord d’un canal de l’Ouest d’Amsterdam -, Son Lux construit ses phrases comme des équations, corrigeant un mot pas assez précis ou interrompant son discours pour mieux le maîtriser. Ce qui ne fait pas moins de Ryan Lott un garçon passionnant, membre d’une génération informelle de musiciens formés à l’exigence technique (composition contemporaine, musique de chambre, dernières technologies de studio) qui mènent une carrière aussi active auprès des orchestres que du public pop. Son Lux, qui a récemment travaillé pour