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PRIX

Daft Punk reconnu aux Grammies

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Sacré dimanche en Californie, le duo français a en revanche fait le choix de boycotter les victoires de la musique.
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, aka les «Daft Punk», le 26 janvier à Los Angeles. (Photo AFP)
publié le 27 janvier 2014 à 20h06

Dimanche soir, lors des 56es Grammy Awards, la cérémonie annuelle des récompenses de l'industrie musicale américaine, Daft Punk a été couronné dans cinq catégories, dont «meilleur enregistrement» (Get Lucky), «album de l'année» (Random Access Memories) et «album dance-electro» (sachant que le palmarès empile les prix selon des critères parfois redondants). Les deux Français ont entretenu leur légende mutique en se présentant casqués et vêtus de blanc. Porte-parole improvisé, le chanteur Pharrell Williams a lancé : «Je parie que la France est très fière de ces gars maintenant.» Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter ont aussi fait gigoter le Staples Center de Los Angeles, avec la complicité de Stevie Wonder, autre ambianceur patenté.

Que signifie cette victoire ?

Les Grammies entérinent grosso modo les succès de variété internationale actuels ou passés. A titre indicatif, les rappeurs Mackelmore et Ryan Lewis, Jay Z, Bruno Mars, mais aussi Paul McCartney, Ringo Starr et Led Zeppelin (!) sont tous montés sur le podium cette année. En ce sens, la razzia de Daft Punk répond à une logique implacable, limite mécanique - ou robotique. La planète entière a dansé sur le tube Get Lucky et Random Access Memories, l'album sorti en mai dont il est extrait, s'est vendu à environ 3 millions d'unités (un score élevé, de nos jours). Résolument commercial, celui-ci pulvérise une electro-pop po