Comme en écho. Pour s'incarner musicalement, la génération 1980-2000, résumée par les sociologues sous la bannière «2.0» ou «Y», ne pouvait rêver mieux qu'un groupe reprenant ces codes. Ce sera le signe (sigle) «≠», que Fauve tague invariablement après son nom. Sur ses affiches, ses productions, et les réseaux sociaux où il est très actif, à l'image de sa fan base avec laquelle il entretient proximité et complicité.
Le 9 octobre 2011, plus d'un an après sa formation, le collectif ouvrait un compte sur Facebook. Il totalise aujourd'hui quelque 260 000 «j'aime», autrement dit des afficionados. Le 5 décembre de la même année, Fauve postait sur le réseau son premier titre, Sainte Anne, du nom de l'HP parisien. Un résumé de ses thématiques d'inspiration que le groupe déclinera à l'envi dans les chansons à suivre et qui résume son univers. «Je suis né dans une famille plutôt aisée, j'ai toujours été privilégié. […] J'ai jamais manqué d'amour ni de rien d'autre d'ailleurs. […] A l'école j'étais bon élève, à la maison j'étais poli. […] J'ai fait des études correctes et aujourd'hui je sais que mon parcours est plus ou moins tracé. […] J'aurai probablement une femme et de beaux enfants, un crédit à payer, un épagneul anglais, un coupé cabriolet. Et pourtant vous voyez ça fait six mois que je dors à peine. […] Quand je me regarde dans le miroir je vois un mec bizarre. […] J'ai vraiment l'air d'un gland dans m