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CHIFFRES

Les trop bons chiffres du Midem

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Le grand raout cannois célèbre les bons résultats du disque français. Le marché est pourtant en pleine restructuration.
Stromae, aux Transmusicales de Rennes, le 6 décembre 2013. (Photo Samuel Kirszenbaum. )
publié le 3 février 2014 à 16h45

La chenille attendra encore un peu. On espérait débarquer hier au Midem, le 48salon des industries de la musique qui se tient au Palais des festivals de Cannes, en pleine orgie alcoolisée, les cadres des maisons de disques dansant une bouteille de champagne à la main sur les tables, piétinant les petits fours en hurlant «It's Time to Get Lucky» pendant que Pascal Nègre s'échauffait aux platines.

Las, rien de tout cela, malgré les chiffres chatoyants annoncés en fin de matinée par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), qui représente environ 80% du marché national et les plus gros labels dans l'Hexagone: pour la première fois depuis 2002, le marché de la musique enregistrée (c'est-à-dire CD, vinyle et numérique) a progressé - de 0,9% - en 2013. Un chiffre qui peine toutefois à masquer les défis qui restent à dépasser pour le monde de la musique en France comme ailleurs dans le monde, où Internet a tout changé pendant les années 2000.

Une hausse qui tient à peu de choses

Sans les cartons en magasin des albums de Daft Punk, Zaz, Maître Gims et surtout Stromae, surgit dans la dernière ligne droite, le marché français serait resté plus ou moins à l’équilibre. Car c’est toujours le bon vieux CD qui assure la grande majorité des revenus du monde de la musique (367 millions d’euros sur un marché français global de 493,2 millions). Les ventes d’albums