Les détracteurs de l’art subventionné et de la Villa Médicis peuvent se réjouir. Encadrement des pensionnaires par un professeur, mise en place d’un cadre juridique fixant droits et obligations des pensionnaires comme de l’établissement, obligation implicite de résultat et de participation à des manifestations collectives ; le temps des vacances romaines aux frais de la princesse semble révolu. Cette réforme des résidences, lancée par le directeur de la Villa, Eric de Chassey, vise en premier lieu à ancrer l’Académie de France à Rome dans le réseau des institutions d’enseignement artistique hexagonales.
Il ne faut donc pas s’étonner du fait qu’on reproduise à la Villa Médicis ce qui se fait à Paris. Nombre des compositeurs programmés dans la cinquième édition du festival Controtempo, qui s’est ouvert il y a une semaine, sont d’anciens ou actuels pensionnaires et ont été formés à l’Ircam. A commencer par Yann Robin, directeur artistique de la manifestation.
Synthèse. A l'instar de Frank Bedrossian et de Raphaël Cendo, qui ont mis en avant le concept de «musique saturée», Robin revendique l'héritage de la musique spectrale et la libération du timbre «des lois et principes d'organisation du son et de la forme : pour nous, tout est possible afin de trouver de nouvelles sonorités». De l'aîné Bruno Mantovani, directeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, dont le Quintette a ouvert les f