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Critique

Albums de famille

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publié le 14 février 2014 à 19h56

Solaire

Echevelé ou tout en retenue : on comprend pourquoi le jeu du pianiste Marc Perrenoud, qui brille par ses harmonies impressionnistes et un phrasé délié gorgé de swing, fait l'unanimité en Suisse comme ailleurs. Solidement encadré par Marco Müller à la basse et Cyril Regamey à la batterie, le Genevois, né en 1981, déploie, dans son troisième album à l'écho classique, Vestry Lamento, d'enthousiasmantes variations puisées entre blues, tradition américaine (avec un standard : Body and Soul)et ancrage européen. D.Q.

Philharmonique

Pascal Dusapin fait son entrée au catalogue Deutsche Grammophon sous la baguette de Myung-Whun Chung (avec le Philharmonique de Radio France) pour une série d'œuvres qu'il étiquette «soli pour orchestre» et où, dirait Rimbaud, «le cuivre s'éveille clairon» (et le mouton harpe) sur un fleuve matriciel de cordes chromatiques. On pense alchimie, voyance, c'est le portrait d'un esprit aux prises avec ses propres sortilèges. Reverso, qui ouvre cette compilation, est beau comme une aube qui n'en finit pas d'éclore. E. Lo.

Psyché

Avant qu'on écrive cette chronique, un débat a surgi pour savoir comment traduire le nom du groupe argentin Los Siquicos Litoraleños. Le mot «barjot» est apparu, pour finalement opter pour «les Psychiatriques du littoral». Ce qui dit bien le fond de la musique de ce collectif indistinct créé en 2007 dans la province de Corrientes (Nord-Est), qui joue une musique inspirée par la cum