Avec 3,1 millions de téléspectateurs vendredi sur France 2, les 29es Victoires de la musique ont fait leur meilleure audience depuis 2010. La fête de la filière musicale a scellé le triomphe du Belgo-Rwandais de 28 ans Paul Van Haver, alias Stromae, trois fois couronné : chanteur de l'année, meilleurs clip et disque. Woodkid, M, Vanessa Paradis, Phoenix, La Femme figurent aussi au palmarès. L'autre vainqueur est Universal, producteur ou distributeur de la plupart des lauréats.
Stromae écrase-t-il tout ?
C'est peu de le dire. Avec trois chansons interprétées sur la scène du Zénith. Presque tout le reste du très long programme (3 heures, 23 minutes) a semblé en regard terne, scolaire et petit bras. Malgré quelques beaux moments : Ibrahim Maalouf et sa trompette quart de ton, ou l'émotion sans esbrouffe d'Albin de la Simone. Pour le reste, la soirée s'est révélée assommante, entre questions ineptes posées aux artistes et overdose de superlatifs laudateurs. Le pompon revenant à la présentation d'Adamo (victoire d'honneur), «plus fort que Dylan, Elvis ou les Stones dans les années 60». Ce que le chanteur a heureusement corrigé.
Les Victoires sont-elles crédibles ?
La question se pose chaque année, tant la liste des nommés accumule les bizarreries. Certains artistes figurent dans une catégorie qui leur correspond de très loin : Elephanz en musiques électroniques, Ibrahim Maalouf en musiques