Michel Cloup Duo était en résidence à la Carène, à Brest, la semaine passée. Il y a travaillé avec Mendelson, autre rejeton des années Diabologum, avec qui il sera sur scène à Paris, à la Gaîté lyrique, et à Toulouse (1) pour des soirées «Nous vieillirons ensemble».
L’épure conjuguée à la puissance, le mantra Michel Cloup Duo ?
C'était l'idée, revenir à l'essentiel. Quand nous avons commencé ce projet, nous avons été bouleversés en redécouvrant la puissance d'un seul accord de guitare sur un rythme de batterie. Faire simple musicalement, faire simple aussi au niveau du texte, toucher le cœur et le corps. Si nous avons un frisson, au moins une personne dans le public l'aura. Ce format minimal nous a ouvert beaucoup de portes, offert beaucoup de liberté. «Less is more», on confirme.
La fièvre, la colère, la révolte s’apaisent-elles avec le temps ?
Oui, non, non et oui. La colère ne s’apaise pas, au contraire, mais on a appris à la canaliser, à en faire avant tout une force, un carburant. La colère tranquille. Avec le temps, on prend aussi conscience de son ampleur, qui ne se résume pas à des problèmes politiques ou idéologiques. Cela dit, il n’y a pas que la colère, il y a d’autres sentiments à exprimer, l’amour par exemple.
L’air du temps réactionnaire vous inspire quoi ?
Il y a quelque chose de rassurant là-dedans : c’est inquiétant mais ça crée une communication, en tout cas autour de nous. Il est temps d’imaginer autre chose, dans notre rapport aux autres, entre les hommes, entre les femmes, dans nos vies personnelles, professionnelles, etc. Des changements de mentalité sont en train de s’opérer et c’est précisément ce qui affole certaines p