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Libération
Décès

Bob Casale, Devo mais pas moins homme

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Le guitariste, co-inventeur du son futuriste et barré du groupe post-punk américain, est mort à l'âge de 61 ans.
Bob Casale -«Bob 2»- en 1980. (Photo tirée de la pochette de l'album «Freedom of Choice». Jules Bates. Artrouble)
publié le 19 février 2014 à 19h00

Oh no… It was Devo. Le cœur synthétique du collectif dada-punk formé à Akron (Ohio) voilà plus de quarante ans s'est sans doute arrêté de battre avec celui de Bob Casale. Mort le 17 février à l'âge de 61 ans, des suites -précisément- d'un bug cardiaque, le guitariste de Devo rejoint au paradis Novö Alan Myers le batteur métronome du groupe, disparu l'an dernier des suites d'un cancer.

Avec son frère Gerald Casale à la basse, Mark Mothersbaugh aux claviers et au chant, et Rod Reisman à la batterie, le guitariste «Bob 2» était du concert fondateur à l'université d'Etat de Kent en 1973. Et de l'avis de tous les membres du groupe (qui s'est élargi plus tard à deux autres frères Mothersbaugh), ses riffs névrotiques évoquant un ska désarticulé sous électrochocs avaient en grande partie jeté les bases rythmiques du projet Devo. «C'était un frère qui avait la tête sur les épaules, un interprète solide et un ingénieur du son talentueux», a posté Gérard Casale sur le site du groupe en hommage à son cadet. «Il était le son Devo», a bien résumé Mark Mothersbaugh.

Petit retour sur ce groupe inclassable et totalement hors-norme de l'histoire du rock déviant, qui fut un peu au punk ce que le Velvet fut aux sixties… la déconnade en plus. Devo pour Devolution, «désévolution» et déconstruction musicale de tout ce que le rock drogué du mitan des années 70 avait de chiant, boursouflé, emphatique et prétenti