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Folk

Angel Olsen, ange déçu

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La songwriter américaine sort un deuxième album superbement écorché. Sur scène fin mars.
La musique d'Angel Olsen, originaire du Missouri, mêle rock, punk et grunge. (Photo Zia Anger)
par Romane Ganneval
publié le 20 février 2014 à 19h36

A 27 ans, l'Américaine Angel Olsen vient de sortir son deuxième véritable album, Burn Your Fire for No Witness. Après avoir croisé le chemin de Will Oldham dans une soirée étudiante, quelques années plus tôt, elle commence sa carrière comme choriste occasionnelle pour Bonnie «Prince» Billy et part en tournée avec le groupe.

Parallèlement, elle compose ses propres chansons et mixe maladroitement dans sa chambre un premier album, Half Way Home, en 2012. Signée sur le label Jagjaguwar, on lui propose de travailler avec le producteur John Congleton (The Walkmen, St. Vincent), dont elle se méfie dans un premier temps. Elle qui faisait jusque-là ses disques seule redoute que son travail ne soit dénaturé. Mais les deux finissent par s'apprivoiser et bouclent l'album en dix jours.

Ska-punk chrétien. Si l'on ressent immédiatement ses influences folk, Angel Olsen échappe déjà aux étiquettes, sa musique incarnant un savant mélange de rock, de punk et de grunge. La jeune femme a grandi dans un foyer aimant à Saint-Louis, dans le Missouri. Ses parents l'incitent à prendre des leçons de guitare et de chant, mais les cours, «ce n'est pas trop [son] truc».

Adolescente, débordante d'énergie, elle rejoint Good Fight, un groupe ska-punk chrétien. Cette expérience lui permet accessoirement de changer d'avis sur l'Eglise. Ses potes, plus âgés et mélomanes, lui font découvrir Sparklehorse et Neutral Milk Hotel, deux groupes qui influen