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CRITIQUE

Mondkopf, une session en enfer

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Le quatrième album du Toulousain, «Hadès», plonge dans le Styx et ses silences.
Paul Régimbeau, alias Mondkopf, à Paris, le 20 fevrier. (Photo Samuel Kirszenbaum)
publié le 21 février 2014 à 19h56

Le nouvel album de Mondkopf ne s'embarrasse pas de détours pour annoncer la couleur : rouge sang comme sa pochette, où surgit une concrétion de lave figée qui semble lourde comme la nuit. Pour ceux qui n'ont pas compris que le quatrième disque du Toulousain, désormais installé à Paris, ne fait pas dans la ballade champêtre, il s'appelle Hadès, convoquant le dieu grec des Enfers pour personnaliser un voyage très scénarisé qui débute par une damnation doom techno, avant de laisser l'espoir ambient renaître du chaos.

Derrière Hadès, qui sera présenté ce samedi soir à Paris, ce sont en fait deux mythologies qui s'empilent dans ce disque : les dieux grecs et le folklore des musiques sombres (metal, indus, drone), que Mondkopf attaque de front après avoir, pendant deux albums (Galaxy of Nowhere en 2009 et, Rising Doom en 2011), quitté peu à peu l'electro rythmique pour les ténèbres grondantes.

Trompette. «Ce qui m'intéresse dans la mythologie grecque, c'est sa façon de créer un monde imaginaire et une ambiance de fin du monde», expliquait cette semaine Paul Régimbeau, alias Mondkopf, attablé dans un café vide de Pigalle, à deux rues de son studio. «Dans mon disque comme dans la Divine Comédie de Dante, on commence par les enfers et on remonte lentement à la surface. Par contre, je n'avais pas pensé au fait qu'Hadès est aussi une figure du metal, même si l'esthétique de