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Rock

Jim Yamouridis, l’ange du chu

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«The True Blue Skies», quatrième album groovy de l’homme en noir de Melbourne à Blassac, sur scène à Paris.
Jim Yamouridis. (Photo Muriel Delepont)
par BAYON
publié le 24 février 2014 à 17h06

Quelque 4,53 de stase (Slow) achèvent l'ouvrage The True Blue Skies. Notoirement confidentiel, sous pochette effacée, Jim Yamouridis n'eût jamais dû nous arrêter, ni alerter. Puis, en tout amorti, c'est une bonne impression, qui nous passe dessus, ces jours-ci. On pourrait résumer l'expérience en «éloge du chu». Tout l'album témoin n'est qu'un affaissement, renoncement sensible aux affaires courantes, «un lent, immense et raisonné émoussement de tous les sons», pour paraphraser exagérément le poète de Charleville. Du parler-chanté raviné, des percussions gommées, des mots expirés en pidjine d'anglais, on ne sait si école française ou jazzy, mélodie écopée.

Or, de White Linen lustral en Body of Proof ébroué, de Friend There Is Trouble climateux en The Fields and the Meadows stuporeux, un style ressort bientôt de l'exercice, donc. Le style fondant, Mort à Venise - ou Voir Venise et mourir, n'exagérons rien. Le lent To Carry the Load préludant enfin à la sédationSlow.

Phtisie. Une ligne assez tenue dans le défait, au total. Le maugréement comme savoir-vivre. L'Extinction, dirait Thomas Bernhard qui s'y connut - ayant dû renoncer et au piano (après avoir entendu son pair de formation virtuose Gould esquisser les Variations Goldberg) et au chant lyrique (phtisie oblige).

L’ouvrage s’ouvre sur un souffle de basson, peu cou