Benjamin Beilman a déjà joué à Paris. C’était à Radio France et le concert était diffusé sur France Musique ; ce qui explique qu’il soit passé totalement inaperçu et que le Louvre annonce qu’il s’agit de la première prestation hexagonale du violoniste. On l’a découvert en 2010, année où il remporta le Concours de Montréal et le Young Concert Artists à New York. Dans la foulée, il a aussitôt gravé une superbe intégrale des sonates de Prokofiev pour le label Analekta.
Modèle. Sous des airs angéliques, Benjamin Beilman déploie un son riche, profond et racé qui déchaîne jusqu'aux midinettes, livrant à propos de son Concerto de Sibélius, sur YouTube, des commentaires aussi savoureux que : «Je crois que je suis amoureuse. Mec attirant + mon concerto pour violon favori + jeu brillant = s'il te plaît, baise avec moi.» Né le 25 novembre 1989 à Washington de parents travaillant dans l'industrie alimentaire, Beilman a commencé le violon à 3 ans, sur le modèle de sa grande sœur, passée entre-temps à l'alto. Sa deuxième passion était le football, qu'il continue de regarder à la télévision, à défaut de le pratiquer en professionnel comme il en rêva un temps. Ses professeurs furent Almita et Roland Valmost à l'Institut de musique de Chicago, puis Ida Kavafian et Pamela Frank au Curtis Institute de Philadelphie, d'où il est sorti en mai 2012.
Depuis ses débuts à Carnegie Hall, à l'automne dernier, c'est également un enfant chéri de New Y