La biennale Musiques en scène a la tête dans le nuage, sous toutes ses formes. L'événement dédié à la découverte du répertoire contemporain, organisé par le Grame, centre national de création musicale, dans une vingtaine de lieux à Lyon, accorde cette année une large place aux œuvres musicales englobant les différents arts, s'adressant à la vue autant qu'à l'ouïe. D'où la grande rétrospective accordée à Heiner Goebbels, dont la pratique s'inscrit à la croisée de toutes ces disciplines. On retrouve le nuage dans sa fantastique machinerie onirique, Stifters Dinge, no-man show pour pianos mécaniques, lumière, bruits de voix et de vent, brouillard, eau et glace présenté au TNP de Villeurbanne. Place Louis-Pradel, Anne Blanchet a posé un (vrai) nuage de trente mètres de long, sculpture éphémère et imprévisible. Le nuage peut également se faire cloud, désignant la nébuleuse informatique qui se répand sur nos écrans et embrume nos mobiles, «véritable peau médiatique, qui nous immunise autant qu'elle nous circonscrit», selon Damien Pousset, délégué artistique, qui n'est pas étranger à ce vent frais soufflant sur cette 7e édition. Le développement du numérique facilite les correspondances et les croisements entre les disciplines, comme le théâtre, la danse (Movement C d'Ulf Langheinrich) et les arts plastiques. Il permet également la création à distance et en réseau. Ainsi de Miroirs distants, une performance musicale et visuell
musique
Nuages et passerelles entre les arts
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«I Went to the house». (Photo Mario Del Curto)
par Marie Lechner
publié le 6 mars 2014 à 19h06
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