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Le batteur au bras bionique est toujours dans le bon tempo

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Grâce à une prothèse unique en son genre, un jazzman amputé a pu se remettre à la musique.
Capture d'écran d'une démonstration de Jason Barnes
publié le 10 mars 2014 à 16h58

«Il avait perdu son bras, la science le lui a rendu. Jason Barnes est désormais… le Super Batteur.» L'accroche pourrait trôner en haut de l'affiche du prochain nanar parodique signé Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Pourtant, l'histoire de cet Américain n'a rien d'une fiction.

Le magazine américain New Scientist rapporte l'étonnant parcours de Jason Barnes, un batteur de jazz, amputé du bras après un accident. Tenace, le musicien se fabrique une prothèse maison lui permettant de continuer à battre la mesure et attire sur lui le regard des chercheurs de l'Institut technologique de Georgie, à Atlanta. Les scientifiques lui confectionnent alors un prototype unique qui permet au batteur de retrouver une vraie autonomie derrière les fûts. Et même plus encore.

Sa prothèse de bras comporte deux baguettes : l’une d’elles réagit aux impulsions électriques émises par le biceps, l’autre est complètement autonome. Dotée d’un micro et d’un accéléromètre, elle suit un algorithme qui lui permet d’adapter sa vitesse et sa fréquence de frappe au jeu de Barnes et à celui des musiciens qui l’entourent, conférant au batteur une précision métronomique.

Le créateur de la prothèse, Gil Weinberg, avait déjà élaboré des prototypes de robots batteurs, mais estime avoir franchi un nouveau cap avec cette prothèse qui lui permet d'observer «ce qui se passe quand vous êtes intégré au robot et quand le robot est intégré à vous». Après plusieurs semaines d'entraînement, Jason B