La venue du San Francisco Symphony Orchestra à Pleyel est toujours un événement. Si l'on est impatient d'entendre Michael Tilson-Thomas le diriger, le 18 mars, dans la Symphonie n° 3 de Mahler, il ne faut pas manquer, la veille, la création française d'Absolute Jest, de John Adams, avec le concours du St Lawrence String Quartet : un concerto pour quatuor à cordes et orchestre commandé au compositeur américain pour le centième anniversaire de la phalange californienne. Depuis sa création, le 15 mars 2012, cette œuvre d'environ vingt-cinq minutes a été révisée et donnée, entre autres, par le London Symphony Orchestra.
«Défi». A Paris, Absolute Jest sera encadré par A Concord Symphony, de Charles Ives, transcription par Henry Brant de la Sonate n° 2 pour piano du compositeur américain transcendantaliste, cher à Adams, et par la Symphonie n° 7 de Beethoven. Une œuvre également de circonstance puisque Absolute Jest pioche son matériau dans les symphonies n° 8 et n° 9 du compositeur allemand, dans sa Grande Fugue, ses sonates pour piano Hammerklavier et Waldstein et ses derniers quatuors à cordes, les opus 131 et opus 135.
«C'est en entendant Michael Tilson-Thomas diriger Pulcinella de Stravinski que j'ai eu l'idée d'Absolute Jest, nous déclarait récemment Adams. Mais j'ai voulu aller plus loin que Stravinski incorporant la m