Sa voix est posée, un peu enrouée. Il tousse et s'en excuse avant de raconter comment a débuté sa carrière de rappeur. Très succinctement: «Je me suis levé un matin et j'ai tout simplement essayé de rapper. Ça m'est venu assez tardivement. J'ai juste commencé à rapper, ça s'est passé comme ça.» Depuis, presque huit ans se sont écoulés et beaucoup de ventes d'albums avec. Schoolboy Q, de son vrai nom Quincy Matthew Hanley, vient de sortir Oxymoron (Interscope) après avoir produit deux albums et deux mixtapes en indépendant. Motifs récurrents de ce dernier disque: le crime, les drogues et la fête. Un triptyque qu'il assume fièrement, en souriant. Mais ce n'est pas une posture, Oxymoron raconte «la vie de tous les jours», explique que la violence et la drogue sont «le quotidien de la plupart des 20-30 ans». Et de son ancienne vie aussi. Schoolboy Q évite le sujet comme il peut: «Vous essayez de me faire parler de prison… Il y a beaucoup de choses qui me sont arrivées que j'évoque dans l'album, mais je ne peux pas dire lesquelles.»
«Oui, c’est violent»
Le refrain scande «I just stopped selling crack today» («J'ai arrêté de vendre du crack»), dans ce morceau de sept minutes qui explique aussi comment bien prendre ses cachets: «Oui, c'est violent. Et ça l'est parce que certaines personnes le sont, d'autres ne le sont pas, d'autres vont être