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Interview

Sarah W_ Papsun : «On ne veut pas devenir plus mainstream pour satisfaire quelqu’un»

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Avant d'aller répandre sa pop teintée de math-rock dans les salles de France, le groupe francilien revient sur ses influences et le choix d'une carrière placée sous le signe de l'indépendance.
(DR)
publié le 21 mars 2014 à 16h33

Sarah W_ Papsun n'est pas une plantureuse Américaine à la voix de velours. Derrière ce nom, emprunté à une amie bien réelle, se cache un groupe de pop, féru de nappes electro et de guitares piquées. Les six trentenaires, parisiens et rémois, traînent leurs mélodies depuis un moment en première partie de la fine fleur du rock indé, Breton, Everything Everything, Le Prince Miiaou, et ont sorti leur premier album, Péplum, cet automne.

Ce jour-là, à l'aune d'une tournée de printemps, ils ne sont que trois à nous recevoir, les autres sont «repartis bosser» après un enregistrement à la Maison de la Radio. Car, Sarah W_ Papsun cultive son indépendance. Les six membres ont fait le choix de continuer à travailler pour mieux vivre leur musique. Prof, comédien ou journaliste dans la vraie vie, ils ne se transforment que le soir venu pour livrer au public un set puissant, condensé de leur pop nourrie au math-rock.

Quelle est l’origine du groupe ?

Guillaume (batterie). Sarah W_ Papsun vient de notre rencontre avec le math-rock. Le déclic a eu lieu il y a sept ans quand j'habitais à Oxford. A l'époque il y avait une scène math-rock hyperdynamique, complexe et très fraîche, portée par des jeunes de quinze, seize ans. Notamment Yannis (Philippakis, ndlr) et Jack (Bevan, ndlr), les fondateurs de Foals. Leur premier groupe,