Menu
Libération
R&B

Kelis se met à table

Article réservé aux abonnés
La chanteuse américaine, grande dame de la black music, évoque avec une humilité inédite son prochain album, «Food». Qui loue notamment, outre les joies de la musique, celles de la nourriture.
publié le 26 mars 2014 à 12h32

Kelis Rogers Caloteira, alias Kelis, a de la chance. Le jour de sa venue à Paris, le soleil est à son zénith. La chanteuse est de passage pour deux jours de promotion qui annoncent la sortie de son sixième album, Food – car outre la musique son autre grande passion est la nourriture. On y voit forcément un clin d'œil à Milkshake, l'un de ses grands hits déjà vieux de onze ans. Mais l'allusion s'arrête au titre.

Aujourd’hui, à 34 ans, Kelis ne se fend plus de mini-shorts et du charme espiègle qu’on lui a connu. Au bout d’un dédale de salons dans un grand hôtel parisien, elle est là, toujours magnifique, dans une cascade de cheveux noirs, un large collier-gourmette doré sur un col roulé gris. Elle porte de simples Converse, rouges comme sa bouche. Elle tend des ongles bleus en guise de salut et pose un regard neutre sur le début de la conversation.

Retour aux sources

A l'image de sa pochette rétro, son nouveau disque sonne comme un retour aux sources de la soul et du funk qu'elle n'avait jamais fait qu'effleurer. Kelis revient quatre ans après une incursion surprise dans l'euro-dance avec Flesh Tone. David Guetta et Will.I.am avaient participé à l'album, son public un peu moins. Cette fois-ci, fini la techno barbare, l'autotune pseudo-futuriste: Food, est bercé de trompettes et d'un R&B « rootsy ». Ça ne ressemble pas à ce que Pharrell Williams et les Neptunes avaient concocté pour elle il y a dix ans. Mais Kelis ne cherche plus à coller à la tendance ou à retro