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Libération
ROCK

Wreckless Eric refait un tour de manège punk

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Un album commémore les charmes dissipés d’un enfant terrible de la scène anglaise des années 80.
(Photo DR)
par BAYON
publié le 30 mars 2014 à 18h06

Un jour des années 80 de l'installation du journal de Sartre à la République, Wreckless Eric le bien nommé, turlupin ska punk anglais au costard de Pantalon, brame sur notre terrasse ses scies de gloire Veronica ou Reconnez Chérie en chant du cygne.

Ce héros aboli de la cour des miracles two-tone, entre Dury et Costello, Mickey Jupp et Kevin Coyne, revient, sur fond de célébration maison de la période «1984-2014 : 30 Years of Fire Records», avec ce manifeste au titre faraud : The Donovan of Trash, hommage dérisoire et anachronique à l'enchanteur Merlin psyché folk, échoué coach en pranayamas de David Lynch.

La fleur de ce regain printanier touffu est tôt trouvée : School, mélopée de préau déserté. Pour le reste, c'est du Wreckless pub rock braillard éternel, du petit prince Eric faisant son bazar poétique honky tonk twist, en treize plages éclaboussées d'orgue de patinoire et de Birthday Blues nostalgique («J'avais neuf ans...»).

Pathos nasonnant, instrumentarium pataphysique, il y a du Violent Femmes chez ce Till l’espiègle à guitarne encadré de musicos costauds casqués de bassines.

Du dixieland planche à laver Harry's Flat à Lureland, de Semi Porno Statuette en Joe Meek ( petite légende de l'épopée pop vue d'Angleterre, producteur auteur du hit 1962 Telstar, des Tornados ), de Duvet Fever à Turkey Song (Twist and Shout du cru ), autant de cailloux sur le chemin