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JAZZ

L’esprit de Mingus souffle sur Banlieues bleues

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Le groupe Papanosh et Roy Nathanson ne font qu’un pour rendre hommage au contrebassiste.
Le saxophoniste new-yorkais Roy Nathanson. (Photo Charna Meyers)
publié le 9 avril 2014 à 19h36
(mis à jour le 10 avril 2014 à 10h57)

Malice dans le regard et humour en pointe, malgré les heures de jetlag et un refroidissement de saison, Roy Nathanson conserve, sous ses faux airs de Groucho Marx, une acuité à toute épreuve.

A l'issue du filage, hier en fin de matinée à la Dynamo de Banlieues bleues à Pantin, pour peaufiner les ultimes réglages de la création Oh Yeah, mitonnée par Papanosh et ses invités autour de Charles Mingus, le saxophoniste new-yorkais, fondateur des Jazz Passengers, ne cache pas son admiration pour le travail des jeunes Normands.

«Evidence». C'est au cours de la longue tournée «Jazz migration 2013», que leur a confiée l'Association des festivals innovants en jazz et musiques actuelles (Afijma), que la filiation du quintet de Rouen avec l'esprit de la musique du mythique Mingus, contrebassiste et compositeur engagé disparu en 1979, apparaît. «Au fur et à mesure de cette tournée, l'an dernier, notre répertoire s'est constellé de références à Mingus, explique Raphaël Quenehen, saxophoniste du groupe libertaire. Cette création n'est pas un prétexte mais une évidence apparue au fil de la construction de notre répertoire. Pour retrouver le son d'orchestre de Mingus, il fallait un Papanosh extended. Nous tenions aussi beaucoup à des éléments de "spoken word" pour l'architecture de certains thèmes.»

Le directeur du festival Banlieues bleues, Xavier Lemettre, pense aussitôt à Roy Nathanson, ex-Lounge Lizards, venu particip