Plus que jamais cette année, il faudra avoir préparé le terrain pour ne pas se perdre, samedi, dans les pièges tendus à l’occasion du Disquaire Day, la fiesta annuelle des magasins de disques indépendants.
Une bonne technique est de penser en amont son parcours de magasin en magasin et d’agir tel un escadron de la mort: rapide, précis, efficace… Et surtout matinal, si l’on veut rentrer à la maison avec les bons disques proposés cette année au milieu de rééditions d’Aerosmith et des tombereaux de disques qui tentent de profiter du battage médiatique. Petite sélection arbitraire, mais pour tous les goûts.
David Bowie, «Rock’n’Roll Suicide»
Voilà l'incontournable objet fétichiste qui agite ce Disquaire Day 2014. Ce picture disc (un vinyle avec une photo imprimée à même les sillons, malheureusement souvent gage de son défaillant) regroupe le single Rock'n'Roll Suicide, titre final de l'album culte de Bowie The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, et surtout sa version live jouée en clôture du fameux concert du 3 juillet 1973 à l'Hammersmith Odeon de Londres. Ce soir-là, David Bowie avait suicidé devant son public, interloqué, l'alter ego androgyne qui l'avait porté au firmament pop. Précédée du discours resté historique qui avait introduit la chanson, cette version déjà bien connue est tirée de