Au bout du monde, la semaine passée, toutes les vedettes ne croisaient pas dans la rade ni n'étaient amarrées au port qu'il connaît si bien. Du 9 au 12 avril, Christophe Miossec, une des deux célébrités musicales du cru, avec Yann Tiersen, dévoilait en avant-première à Brest les onze morceaux d'Ici-bas, ici même, neuvième album depuis ses débuts en 1994. Un événement local, comme le signalait avec enthousiasme le Télégramme, la gazette finistérienne : «C'est, toutes proportions gardées, l'événement du printemps et, pourquoi pas, de l'année. Demain, Mio' ou Mioss' pour tous les Zefs [Brestois, en v.o. ndlr], va jouer à domicile pour quatre matchs. Une fête, un festival, un triomphe à venir pour le gosse de la rive droite.»
Il y a vingt printemps, le dépucelage live de l'enfant du Ponant, qui défendait à domicile son séminal Boire, s'était déroulé au Vauban, mythique cabaret-hôtel de la cité maritime, en première partie de The Divine Comedy. «Lors de ce premier concert, je n'avais pas d'idée en tête, c'était juste un truc de fou furieux, rappelle Christophe Miossec. A l'époque, l'idée de foutre les concerts en l'air allait de soi. La musique est tellement chiante sur scène que j'ai toujours préféré un gros bordel qu'un truc tiède.» Il plonge dans ses souvenirs : «Qu'est-ce qu'on s'est marrés ce soir-là… et les années qui ont suivi !»
Veloutée. Cette fois, quatre soirs du