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RAP

Chronique ironique du «Grand Siècle»

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Le leader versaillais du Klub des loosers et Orgasmic livrent un album aux textes sombres.
(Photo DR)
publié le 22 avril 2014 à 18h06

«Toujours aucun plan de carrière, à part peut-être m'acheter six bières.» Dans Grand Siècle, Fuzati ne change pas : il a soif, très soif, et sa misanthropie semble tout aussi inextinguible, cf le refrain de «Monogramme» : «Faut que je raconte des trucs plus simples, les gens sont de plus en plus cons.» Deux ans après la Fin de l'espèce, où il recommandait un malthusianisme strict, le rappeur versaillais raconte son époque dans un album ironiquement titré Grand Siècle, une société où «à défaut d'argent les corps se jettent par les fenêtres», une «génération d'illettrés voulant se convaincre que rien n'est écrit».

«Deadline». Pour ce nouveau disque, Fuzati retrouve un vieux complice, Orgasmic, qui faisait partie de son groupe Klub des loosers, il y a plus de dix ans, notamment lors de la sortie de «Baise les gens» (2003). Le DJ avait ensuite rejoint TTC pour les albums Batards sensibles et 36 15 TTC. Comme les autres non-rappeurs du groupe, Tacteel et Para One, il glisse alors du hip-hop à l'electro, participe à l'aventure du label Institubes et dirige aujourd'hui avec Teki Latex le label club Sound Pellegrino. Le rappeur et le DJ se sont recroisés il y a quelques mois : «On est allés boire un verre, on s'est fait écouter ce qu'on faisait, et on s'est dit "tiens si on faisait un morceau", puis deux, puis trois, puis tout un album», raconte Fuzati.

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