Sonnez guitares, résonnez batterie : Pixies est de retour. C'est du moins sur ce registre inflationniste qu'est organisée la communication autour d'Indie Cindy, annoncé comme «le nouvel album depuis plus de vingt ans» du groupe culte de Boston. Fleuron ultime et bizarre du rock indé, chauffé à l'incandescence par un carré magique (Surfer Rosa, Doolittle, Bossanova et Trompe le monde) abattu en seulement quatre ans, de 1988 à 1991, Pixies est mort une première fois en 1993, terrassé par les dissensions et la personnalité réputée tyrannique de son leader, Frank Black. Passé une carrière solo en demi-teinte, le gourou dodu relance la turbine sur scène en 2004, où l'enthousiasme du public ne fléchit pas. Diverses tournées continuent d'entretenir le mythe (et d'alimenter le compte en banque), jusqu'à ce que Frank Black entreprenne d'enregistrer de nouveaux titres, initiative qui, après deux ou trois tentatives avortées, aboutit à Indie Cindy et au départ de la bassiste Kim Deal, dont les relations exécrables avec le taulier ne se sont guère améliorées entre-temps. Fin novembre, le public parisien de l'Olympia découvre sa remplaçante, Kim Shattuck, qui a à peine le temps de goûter aux joies de la renommée qu'elle est débarquée, au profit de Paz Lenchantin (A Perfect Circle, Zwan), fraîchement promue au
Rock
Pixies : «Le refus d’avoir des règles, ou alors…»
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Le groupe Pixies (Joey Santiago, Franck Black et David Lovering) en février. (Photo Jay Blakesberg)
par Gilles Renault
publié le 22 avril 2014 à 18h06
(mis à jour le 23 avril 2014 à 10h55)
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