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CLASSSIQUE

Vilde Frang, une as du violon à Toulouse

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Rencontre avec la jeune Norvégienne qui interprète demain soir le «Concerto» de Britten.
publié le 24 avril 2014 à 18h06

Début décembre 2013, les tours Petronas de Kuala Lumpur se perdent dans la brume, mais à l'intérieur du Dewan Filharmonik, Vilde Frang déploie une musicalité tout ce qu'il y a de plus net dans le Concerto pour violon et orchestre, de Korngold. Soliste invitée du Malaysian Philharmonic Orchestra, la Norvégienne confirme les qualités remarquées lors de ses débuts parisiens à l'auditorium du Louvre en 2011. A savoir, une sûreté de trait, une sonorité opulente et une variété de couleurs que l'acoustique boisée du Dewan Filharmonic restitue admirablement. On retrouve la musicienne de 27 ans en coulisse. Elle raconte que son père et sa sœur étant contrebassistes professionnels, elle envisageait un destin similaire, jusqu'à ce que le premier lui dise que trois contrebasses n'entreront jamais dans leur petite Volkswagen et lui offre un violon en carton. «J'ai haï cet instrument ; puis il m'en a acheté un vrai et je ne m'en suis plus séparée», dit-elle avec son sourire espiègle d'héroïne de contes de fées. Elle a alors 4 ans, vit à Oslo, et se forme dans une école pratiquant la méthode Suzuki : «On jouait en groupe, c'était très ludique. Mais au bout de deux ans, il faut revenir aux exercices en solitaire, si l'on veut progresser.»

Fondation. A 11 ans, Vilde Frang participe au concours de l'Eurovision, est aussitôt éliminée par le jury, mais ne laisse pas indifférent le chef Mariss Jansons qui lui fait faire ses débuts,